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Un moment en Iran 2017

Aéroport CDG, Terminal 1, arrivée en taxi, il est 2h du matin...

J'ai prévu de passer la nuit a l'aéroport afin d'éviter de faire le trajet le matin même en provenance de Grenoble.

Le terminal est vide, aucune activité, car aucun vol n'est programmé à cette heure de la nuit.

La nuit va être longue.

A 5h, le terminal se réveille tout doucement, des voyageurs, des employés, ça commence à bourdonner....enfin!!!

Le vol Mahan Air est prévu à l'heure et se fera en A340-600.

après avoir donner les bagages, direction la salle d'embarquement.

en tout et pour tout, il y aura seulement 60 passagers dans un avion ayant une capacité de 300.

Autant dire que le vol s'est bien passé, arrivée à l'heure.

Direction Téhéran, pour y passer la première nuit....

J'ai pour projet, de faire une reconnaissance des capacités hôtelières et touristiques de l'Iran afin de mettre en place mon projet personnel: faire connaitre l'Iran aux touristes français.

Et pour cela, j'ai visité le pays et des kilomètres, j'en ai fait...que ce soit l'avion, le train, le bus ou encore le fameux savari (taxi collectif interurbain).

Après les rencontres qui vont bien, je décide cette année de compléter mes manques en visitant : Kerman; Mahan; Les Kalouts; Shiraz; Esfahan; Khoramabad; Qom; Bojnourd; Mashhad; Ardabil; Damghan; Shahmirzad; Firoozkoh; Damavand.

Lors de mes précédents voyages, j'ai visité Yazd; Kish; Persepolis; Nakhsh Rostam; le désert Kavir; le bord de la mer Caspienne.

Mon périple commence par un séjour à shahmirzad (à 125km, au nord de Semnan)



De #Téhéran, en voiture, il faut 3h30.

L'endroit est magnifique et surtout reposant.


Après 2 jours passés a Shahmirzad, nous retournons sur Téhéran pour préparer notre prochaine destination: le barrage de LAR au pied du mont #Damavand.


 

Damavand: Le mont Damāvand (en persan : دماوند, Damāvand ou Demavend) est le sommet volcanique semi-actif le plus élevé de l'Iran. Culminant à 5 610 m, il est situé dans la chaîne de l'Elbourz, à 66 kilomètres au nord-est de Téhéran. La montagne est également connue sous le nom de Donbavand. Le sommet est situé à proximité de la côte sud de la mer Caspienne, dans le département d'Amol, province du Mazandéran. La dernière éruption de ce volcan remonte à sept mille ans. (extrait de Wikipedia).


 

Au réveil, on décide en famille de nous rendre au barrage de LAR.

Le moyen de transport sera le 4x4 familial (suzuki Grand Vitara). Initialement, il est prévu de faire l'aller/retour dans la matinée, juste histoire de voir si le mont Damavand est toujours là.

Après un trajet agréable a travers des paysages montagneux magnifiques, les circonstances ont fait que nous passions la journée entière autour du barrage.

Le fait d'avoir a traverser les villages sur le parcours, nous décidons d'acheter tout le nécessaire pour faire un barbecue. En Iran, ça s'appelle: djoudjeh kabab.

A notre arrivée, nous ne regrettons pas notre choix.



Il est bien là. Après cette journée, pas loin de Téhéran, le dépaysement est complet.


 

Le prochain étape sera #Kerman, je prendrai le train (15h de trajet).

Aujourd'hui le départ vers Kerman est prévu à 15h30 de la gare de Téhéran, gare qui se trouve au sud de la mégapole.

A 14h, je prends le métro à Nobonyad (nord de Téhéran), et le trajet durera bien 1h! 1h? non pas parce que ça ne roulait pas, mais Téhéran est tellement grand...!

Arrivée après ce trajet animé par les vendeurs ambulants proposant pas mal de choses qui ne servent à rien (chargeur, pile, crayon, ceinture, chewing gum, etc....), au moins ça anime le métro.

Direction le quai, je suis le dernier à monter dans le wagon en tête de convoi (situe juste après la locomotive).

Le compartiment VIP est constitué de 4 places spacieuses, ou m'attendent mes compagnons ainsi que boissons chaudes et froides pour les 15 prochaines heures. Le repas arrivera plus tard.

Si je n'avais pas choisi le VIP, nous serions 6 dans le compartiment!!!

Le trajet se fera a différentes vitesses, avec des arrêts aux gares, et également pour les heures de prières.... bref, ce sera long, très long!

Heureusement que les compagnons de voyages étaient agréables et que les discussions ont permis d'animer le voyage.

Arrivée prévue à 5h, le train entre en gare de Kerman à 6h30...pas mal. Mais fatigue malgré les couchettes.


La motrice

A la sortie de la gare, toujours se préparer à se faire aborder par des conducteurs de taxis (officiel ou non), et négocier le prix du trajet.

Je choisis le mien, direction mon hôtel: Khane pedari a Kerman.

Arrivée a l'hôtel, avec la fameuse question qui fait plaisir :"le petit déjeuner? vous le prenez maintenant ou après vous être reposé?"

Alors là, j'ai été agréablement surpris. Il est vrai que cette prestation ne faisait pas partie de leur service, mais le patron voulait que cette attention me soit faite.

Mon questionnement a généré une justification de leur part: vous venez de loin (Téhéran), il est normal que votre séjour à Kerman se passe de la meilleure des manières.

Autant dire que j'ai accepté.


Bon Appétit

Pendant que je prenais le petit déjeuner, le patron est venu a ma table, et autant dire que nous avons discuté notamment des potentiels de Kerman et de sa région.

Khane Pedari (nom de l'hôtel), signifie "maison de papa".... et c'était le cas. on s'y sentait bien!!!



Arrivé à 6h30, je me lève du petit déjeuner à 11h!!!

Je prends un peu de temps pour une petite sieste, puis prévois de me rendre au bazar de Kerman a 15h.

Après la sieste qui m'a permis de récupérer de la nuit, je me sens en pleine forme pour la visite du bazar.

Kerman a une particularité: pas d'ancienne cité. Les constructions réalisées a l'époque ne tiennent plus debout, et il était préférable de détruire pour rebâtir.

Le #bazar: a cette heure de l'après-midi midi, 15h, il fait chaud, très chaud, 40 degrés. Pas grand monde, ce qui était bien et plaisant mais dommage car pour moi, un #bazar est un lieu agité dans tous les sens...or rien de tout cela.


Bazar Kerman

tous ou presque tous les magasins étaient ouverts sans l'être : le vendeur y était mais faisait la sieste. Une façon de récupérer avant le rush du soir, de 17h jusque 22-23h, minuit des fois.

Je continuais ma visite dans ce bazar immense.

Les cours annexes devenus des emplacements pour atelier, boutiques étaient d'anciens caravansérails.



Apres le bazar, apparait la "masjed djame" (la mosquée du vendredi), il y a un masjed djame dans toutes les villes.

Celui de Kerman, est immense et magnifique. On sent bien qu'il a été reconstruit, car je vois une symétrie parfaite et une prise en compte des effets climatiques.



(sympa l'horloge...)


 

Apres la mosquée du vendredi, je vais me rendre a l'atashkadeh de Kerman.

C'est la flamme des zoroastriens, considérée comme éternelle.

Direction la partie Zoroastrienne de la ville, une partie bien entretenue, verte avec un musée, un bâtiment administratif ainsi que le bâtiment de la flamme.

Le calme de cet endroit m'a saisi (en comparaison - Spoiler - avec celle de #Yazd qui est submergé de touristes). Il n'y avait que moi...

Et même a l'entrée du musée, payante, une personne était au guichet pour percevoir le paiement. La journée devait être longue pour elle. Pendant, toute ma visite du lieu, je n'ai croisé personne, autant dire le calme, la tranquillité te saisissent. En quelques sortes, le temps semble s'arrêter.

Et a ce moment, tu te poses les questions: mais comment font les zoroastriens pour maintenir cet endroit nickel? ont ils des subventions de l'état? est ce les dons des croyants?

La flamme éternelle m'a laissé sur ma soif, les braises étaient brûlantes mais pas de flammes visibles et de plus derrière une baie vitrée (je mets la photo mais pas très qualitative)



Après cette visite qui m'a surpris, je ne le cache pas, je retourne à mon hôtel, (la chaleur épuise),

Là je revois le patron qui me propose d'aller voir les #kaluts, le lendemain.

Après une nuit reposante, et surtout une nuit ou j'ai pu me remémorer tout ce que j'ai vu lors de ma première journée, me fait dire que demain sera pareil.....je m'en réjouis d'avance.

Après une matinée, durant laquelle je n'ai rien fait (peut-être le contrecoup des 15h de train), j'attendais mon rendez-vous: Neimat, mon guide pour les Kaluts, devait passer me chercher vers 15h.

Pourquoi cela s'appelle les Kaluts? pas d'orthographe précis concernant ce mot, cela peut s'écrire Calout, Caloots, Kalout etc.... moi j'ai choisi Kaluts, pourquoi? parce que......


 

Alors, l'explication du mot:"Ka", pour faire référence aux canyons des US, et "luts", pour faire référence au désert de lut. d'ou le mot Kalut.

En pensant a cette référence US, ainsi que le désert de lut, je me suis mis a rêver, sur ce que j'allais voir!!!


 

Mais avant d'arriver aux Kaluts, j'étais encore a l'hôtel a attendre Neimat, mon guide qui arrive a l'heure.

Accompagné de son Nissan Patrol, cuvée 1997, il prend la route direction les Kaluts (150km de Kerman).

Ces 150 km, seront les km les plus impressionnants de ma vie, non pas niveau sécurité car le patrol assure, mais plutôt sur ce que je vais voir et ce que je vais apprendre.

Tout d'abord, a Kerman, il faisait 42 degrés l'après-midi, et c'est pour cela que l'on a fixe le rendez vous a 15h, afin d'arriver aux Kaluts vers 17h, 17h30.

Et dans mon esprit, il va faire très chaud lors du trajet...

Au bout de 30 minutes, on arrive a Sirtch, une petite ville, ou il fait 25 degrés, et ou on cultive tous les fruits et légumes ne nécessitant pas de haute température.....15 minutes plus tard, un village dont le nom m'échappe, 40 degrés, on y cultive les dattes....Quoi? en 15 minutes? c'est pas possible, manquerait plus qu'il y ait une station de ski...et...et...

"c'est le cas, a 10 minutes d'ici, tu peux faire de la luge" me dit Neimat d'un ton normal.

Normal, normal.... pour lui c'est normal, mais moi en France..... ce n'est pas en 10-15 minutes, que l'agriculture change!!!

Ca y est, je suis fasciné...j'adore l'#Iran...

et j'ai encore une autre question: serai je encore surpris?

Sur le trajet, Neimat me demande de regarder la route que l'on a descendu en palier, il parait que la photo est sur National Geographic, mais je n'arrive pas a mettre la main dessus... En fait, en le descendant avec ses paliers tout en ligne droite, et bien en le regardant d'en bas, on a l'impression d'une loooooooooooongue ligne droite avec montée permanente!!! c'est anecdotique mais franchement a couper le souffle.

On arrive à Shahdad....Comme dit Neimat, c'est le dernier lieu de vie. Apres cela, plus rien.

Comment ça plus rien? Oui, plus rien....seuls les routiers empruntent cette route qui va vers Mashhad, et ils l'empruntent exclusivement de nuit. Ah!

Pas de réseau téléphonique, pas d'eau, pas de station essence, pas... pas... rien quoi! Oui rien!

Seuls, les réseaux de sécurité nationale fonctionnent après #Shahdad....comment? je ne sais pas.

Qu'est ce qu'il y a à voir à Shahdad? 45 degrés, 17h!